SPRITE 

Promouvoir le tourisme intégré 

Jean-Paul Bousset , Dimitris Skuras , Jan Těšitel , Jean-Bernard Marsat , Anastasia Petrou; Elba Fiallo-Pantziou , Drahomíra Kušová and Michael Bartoš

Les liens entre le tourisme et les ressources locales et régionales, les activités, les produits et les communautés sont des facteurs clés de succès pour le développement du tourisme intégré. Une étape clé du développement d'un tourisme intégré consiste donc à identifier les structures et politiques de coordination les plus appropriées pour intégrer les points de vue et coordonner les actions des différents acteurs du tourisme : les contrôleurs des ressources locales (agriculteurs, exploitants forestiers, associations de pécheurs...), les entreprises du tourisme (hôtels, campings, restaurants...), les médias du tourisme (offices du tourisme ...), les communautés d'accueil (communes, population des villages ...) et les institutions (Parc régional, Conseil général ...), à la lumière des tendances des attentes des touristes.

 

Dans ce but, un système interactif d'aide à la décision (Decision Support System) a été développé -- conçu et programmé par JP.Bousset, qui permet notamment de simuler différents processus de collaboration entre un large éventail d'acteurs du tourisme.

 

Le rôle et la pertinence d'une telle approche ont été examinés à travers une étude comparative de son application dans 12 régions à prédominance rurale réparties dans 6 pays de Union Européenne :UK, Irelande, Czech République, Grèce, Espagne et France.

 

 

Ce document comprend cinq parties. La première partie décrit la méthode mise en oeuvre pour identifier les politiques de coordinantion les plus appropriées pour intégrer les points de vue des différents acteurs du tourisme dans ces zones d'étude. La deuxième partie présente la structure d'inférence et les résultats du modèle de simulation de politique mis en oeuvre dans trois régions (Auvergne, Sumava Montains et Evrytania). La troisième partie décrit la structure d'inférence et les résultats du modèle de négociations collaboratives utilisé dans ces trois régions. La conclusion discute des avantages et inconvénients de la méthode utilisée. Elle est suivie par quelques références et des éléments de pseudo-code des modèles de régulation et de négociation.

 

D'autres résultats de l'application de ce modèle de simulation en Auvergne et en Normandie peuvent être trouvés dans la page French Cases.

 

1. Méthode et données

 

Les concepts utilisés sont liés à la méthode de Formulation de Politiques Intégrées Participatives (FPIP,). La méthode "FPIP" s'appuie sur des entretiens individuels avec les différents acteurs du système étudié, des modèles de simulation du fonctionnement du système pour construire des scénarios d'évolution du système, et des ateliers de discussion de scénarios pour permettre aux acteurs de parvenir à des compromis et des accords politiques (Campbell & Townsley, 1997).

 

Les entretiens

Les entretiens, formels, effectués sur ​​la base de questionnaires structurés, décrivent les activités, les ressources propres (Ri), les relations (Gi), la perception de l'événement (Si) et les préférences face aux objectifs et actions des politiques proposées (Xi, Ei) pour faire face à un événement .

 

L'échantillon d'acteurs enquêtés comprend environ 50 entreprises liées au tourisme, 10 médias liées au tourisme, 10 établissements de tourisme, 20 contrôleurs de ressources, 50 membres des communautés d'accueil, et 100 touristes dans chaque zone d'étude.

 

Le questionnaire comprend quatre sections.. La première série de questions porte sur les ressources propres des acteurs (désignées par Ri) et leurs insertion dans les réseaux locaux (Gi). La deuxième section enregistre les opinions et les perceptions des acteurs sur l'importance des ressources locales pour le tourisme (Vi), et l'importance de l'événement hypothétique en question par rapport à leur propre fonctionnement (Si). La troisième section concerne les attentes des acteurs concernant les objectifs des politiques du tourisme ( Xi.), et les moyens qui devraient être utilisés pour atteindre ces objectifs (notée Ei). La quatrième section porte sur les attitudes ou les comportements des acteurs face aux touristes (désignée par VIi)

 

Les modèles de simulation 

Les modèles de simulation mis en oeuvre pour construire des scénarios s'appuient sur les forces motrices qui affectent le développement du tourisme dans une zone donnée pour évaluer les impacts de ces forces sur le développement du tourisme intégré.

 

Dans ceprojet, le développement du tourisme dans une région donnée est affecté par des forces externes et internes au système local. Dans ce projet, les forces externes sont d'hypothétiques changements dans les conditions générales du tourisme appelés «événements» qui ne sont pas contrôlés par les acteurs du tourisme de la zone d'étude. Dans ce projet, nous analysons l'impact de l'événement suivant : “La qualité de l'environnement naturel et culturel est de plus en plus importante pour les gens en général, et les attentes des visiteurs des régions de l'étude sur la qualité de l'environnement naturel et culturel sont en forte progression. Par conséquent, ils sont moins enclins à tolérer sa négligence".

 

Les forces internes comprennent: :

1) les ressources naturelles et culturelles de la zone d'étude;

2) les ressources propres de chaque acteur, les produits qu'il élabore et les ressources locales qu'il consomme;

3) l'importance de l'événement pour chaque acteur et sa position face à l'événement (pour/contre/neutre)

4) les préférences de chaque acteur vis à vis des politiques proposées

5) des politique (modèles de coordination) hypothétiques régissant les interactions entre les parties prenantes et les ressources locales, soit

P1 : aucun changement dans les politiques touristiques actuelles;

P2 : une politique de soutien au développement de ressources locales pour le tourisme;

P3 : une politique de soutien au contrôle local des ressources locales;

P4: une politique de soutien au développement de l'offre de produits touristiques locaux;

P5 : une politique de soutien à la promotion des produits et des lieux locaux;

P6 : une politique de soutien aux contrôleurs de ressources, entreprises et médias du tourisme qui coopèrent;

P7 : une politique de soutien à des négociations collaboratives entre les différents acteurs du tourisme.

 

Le scénario de base décrit les impacts futurs possibles de l'absence de nouvelle politiques touristiques -- i.e. le maintien de politiques actuelles (hypothèse P1 )-- sur l'utilisation des ressources locales, les collectivités et le tourisme intégré, autrement dit : l'évolution "normale" du tourisme, sans politiques supplémentaires.

 

Les scénarios alternatifs décrivent les impacts futurs possibles des politiques hypothétiques P2, P3 .. P7 sur l'utilisation des ressources locales, les collectivités et le tourisme intégré, si ces politiques sont employées.

 

Les impacts des modes de coordination simulés sont exprimés en termes d'échelle de développement, de degré d'endogènéité du processus de développement, de complémentarité des produits et services développés, d'autonomisation de la région et de mise en réseau des acteurs.

 

Les ateliers de discussion de scénarios sont des réunions organisés dans chaque zone d'étude, qui rassemblent les acteurs locaux pour analyser les scénarios descriptifs et exploratoires pré-construits par des modèles de simulation.

Conduits par des experts du domaine, ces scénarios sont supposés être des vecteurs d'apprentissage collectif permettant aux acteurs de progresser dans leur compréhension de l'événement en question et d'identifier les politiques qui satisfont au moins une partie des intérêts de chacun. En effet, face aux résultats des modèles de simulation -- qui diffèrent parfois sensiblement de leur propres visions, les acteurs ont l'occasion de développer et de réviser leur interprétation des résultats présentés et d'échapper aux contraintes imposées par leurs propres préoccupations de faisabilité.

 

Ce faisant, les ateliers de discussion de scénarios pré-construits peuvent fournir aux décideurs institutionnels des perspectives et recommandations alternatives, qui constituent un matériel informatif pour la formulation des politiques (Street, 1997; Godet, 2001).

 

La section suivante présente la méthodologie utilisée pour simuler différentes politiques et les interactions des différents groupes d'acteurs du tourisme face à ces politiques hypothétiques (ref. Scénarios alternatifs). Les résultats de ces simulations en Auvergne (France), Šumava Montagnes (République tchèque) et Evrytania (Grèce) sont ensuite examinées.

 

2. Modèle de simulation de politiques

 

21. Structure d'inférence du modèle de simulation de politiques

 

Les impacts des politiques hypothétiques sont tout d'abord évalués en simulant la logique de prise de décision prêtée -- hypothétique -- aux contrôleurs de ressources, aux entreprises touristiques et aux médias dans le cadre de ces politiques, puis en simulant la logique de prise de décision prêtée aux membres des communautés hôte et aux touristes dans le cadre des actions des autres acteurs.

 

Les logiques de décision simulées précisent le rôle des ressources propres, des points de vue, les attentes et les attitudes des acteurs du tourisme au moment de décider ce que leurs réactions seront concernant l'utilisation des ressources locales et des produits touristiques, en tenant compte des politiques simulées et des réactions des autres parties prenantes. Ces logiques de décisions variant selon les fonctions des acteurs impliqués dans le développement du tourisme (Jenkins et Oliver 2001).

 

L'assemblage des logiques de décision des différentes parties prenantes du tourisme crée un modèle de décision «multi-acteurs». Chaque simulation d'un tel modèle de décision comporte cinq étapes: initialisation, provision, intégration, promotion et consommation. Les quatre dernières étapes sont séquentiellement et de manière itérative réalisées dix fois afin d'évaluer l'impact d'une politique sur le long terme. Chaque étape du processus de simulation est brièvement décrite et expliquée ci-dessous. Le lecteur intéressé peut trouver une présentation plus détaillée dans Bousset et al., (2003).

 

Initialisation

La phase d'initialisation comprend deux étapes. La première étape consiste à mémoriser les déclarations de chaque acteur concernant ses ressources propres (Ri, Gi), ses attentes politiques (Xi., Ei), sa perception de l'événement (Si) et du potentiel des ressources locales pour le développement du tourisme (Vi), et son attitude envers les touristes (VIi). 

 

La seconde étape consiste à construire une représentation de la variation spatiale des ressources naturelles, culturelles, économiques et sociales dans la zone d'étude. Dans ce but , on distribue aléatoirement ces quatres catégories de ressources sur une grille de 8100 points -- en faisant varier la quantité de chacune de 0 à 3 (black patch in grid), puis on répartit chaque acteur dans cet espace en le plaçant sur le point de la grille dont la dotation en ressources correspond le mieux au type et à la quantité de ressources locales qu'il contrôle, intègre dans ses produits ou promeut -- selon sa fonction (point "focal"). Enfin, on modifie la distribution initiale (aléatoire) des ressources en distribuant le type de ressources locales que chaque acteur contrôle, intègre dans ses produits ou promeut  autour du point "focal" de chaque acteur, sur une surface proportionnelle à l'importance des ressources propres de l'acteur. 

 

Exemple 1 : modèle de répartition spaciale des ressources et acteurs en Auvergne (France)

 

Exemple 2 : modèle de répartition spaciale des ressources et acteurs des Sumava Mountains (Czech Rep)

 

Exemple 3 : modèle de répartition spatiale des ressources et acteurs en Evrytania (Grèce)

 

Les phases de provision, d'intégration et de promotion qui suivent consistent à modifier la surface que chaque acteur contrôle, intègre dans ses produits ou promeut  -- et par conséquent les ressources naturelles de la zone d'étude qui sont utilisées pour et par les acteurs du tourisme, en fonction de l'adhésion ou non de chaque acteurs à la politique mise en question (Xi, Ei) et des ressources propres dont il dispose (Ri, Gi).

 

Provision

La phase de provision redéfinit l'espace d'influence de chaque contrôleur de ressources conformément aux critères mentionnés ci-dessus dans les lieux de l'espace hypothétique dotés de ressources naturelles ou culturelles encore disponibles pour le développement du tourisme.

 

Intégration

La phase d'intégration redéfinit l'espace d'influence des entreprises touristiques qui sont conformes aux critères susmentionnés et intègrent les ressources naturelles ou culturelles dans leurs produits touristiques. Ils se déplacent dans des lieux de l'espace hypothétique dotés de ressources accessibles, mais pas encore intégrés dans les produits touristiques -- ce qui simule la création de filiales.

 

Promotion

La phase de promotion redéfinit l'espace d'influence des médias conformément aux critères susmentionnés dans des lieux de l'espace hypothétique dotés de ressources et de produits qui ne sont pas encore promues.

 

Le processus de sélection employé dans les stades de provision, d'intégration et de promotion pour redistribuer spatialement les acteurs au sein de l'espace hypothétique est basé sur les réponses des parties prenantes à des questions spécifiques dans le questionnaire. Le processus comprend trois étapes: le recensement, l'évaluation, le déplacement. L'étape de recensement sélectionne les acteurs qui sont d'accord avec le développement du tourisme et croient que l'option politique en question est la meilleure façon d'atteindre cet objectif (Xi,Ei).

 

L'étape de l'évaluation compte le nombre de touristes qui ont visité les endroits où les ressources avaient été rendus plus accessibles, intégrés et promus par les acteurs depuis le début de la simulation. Si le nombre est en diminution, alors certains partisans de la politique testé arrêtent la recherche de nouveaux endroits pour fonctionner. Si le nombre est en augmentation, certains acteurs qui sont d'accord avec le développement du tourisme, mais croient que la politique en question n'est pas la meilleure façon de développer le tourisme, deviennent des partisans de cette politique et recherche des endroits où travailler.

 

L'étape de déplacement consiste à redistribuer spatialement les partisans de la politique testée parmi les parties de l'espace hypothétique qui n'ont pas encore été rendues plus accessibles, intégrées et promues. Si un défenseur se trouve seul dans un tel endroit, alors cet acteur continue à remplir sa fonction en ce lieu. Si plusieurs acteurs se trouvent au même endroit, seul l'acteur avec les plus grandes ressources propres opère dans cet endroit, les autres acteurs cherchent d'autres endroits favorables au développement de leurs activités. Par ce mécanisme, on peut simuler la croissance et la propagation de tourisme intégré dans un environnement concurrentiel.

 

 

Consommation

La phase de la consommation modifie la répartition spatiale des touristes -- initialement distribués dans les lieux dont les ressources et produits touristiques correspondent à leurs attentes. Il est supposé que de nouveaux touristes viennent dans la région et cherchent des ressources naturelles et culturelles et des produits qui correspondent à leurs attentes (cf. événement)  -- i.e. des endroits dans l'espace hypothétique où les ressources naturelles ou culturelles ont été rendus accessibles par les contrôleurs de ressources, intégrées dans des produits touristiques par les entreprises, et promues par les médias. Lorsqu'ils trouvent de tels emplacements, les touristes restent dans ces lieux, à condition que la densité de touristes n'y soit pas supérieure à un seuil donné (seuil de congestion) et à condition que les membres des communautés hôtes locales soient en faveur d'un supplément de développement du tourisme. Si ce n'est pas le cas, il est supposé qu'ils quittent la région et ne reviennent pas. Ainsi, les effets de la congestion et de la résistance communautés hôtes sont intégrées dans le modèle.

 

À la fin de la simulation, le modèle examine le potentiel du modèle de coordination simulé (P...) sur l'accessibilité des ressources locales (l'impact sur ​​l'endogénéité du tourisme), sur l'intégration et la promotion des produits touristiques (impacts sur la complémentarité), sur le nombre de visiteurs (impact sur ​​l'échelle), sur les conflits entre les acteurs locaux et les touristes (impacts sur l'autonomisation locale).

 

 

 

22. Résultats du modèle de simulation de politique

 

Ce chapitre rapporte les résultats du modèle de simulation de politiques dans trois régions : en Auvergne (France), dans les Sumava Mountains (Czech Republic) et en Evrytania (Greece). Ces trois régions sont montagneuses, éloignées de leurs principaux centres nationaux de l'activité économique et souffrent de plusieurs contraintes de développement, mais avec un environnement naturel exceptionnel où les touristes peuvent profiter de la nature et se détendre. Dans ces trois régions, le développement du tourisme rural est considéré comme une stratégie de développement rural viable qui peut renforcer et de diversifier la base de l'activité économique.

 

Cependant, les trois zones diffèrent considérablement, d'une part, en termes de l'intensité du développement du tourisme et par conséquent dans le rôle du tourisme rural comme source de revenu et d'emploi et, d'autre part, dans la façon dont les ressources culturelles, le patrimoine essentiellement culturel et culinaire, sont valorisés et intégrés au service du tourisme. Les ressources du patrimoine culturel sont utilisées plus intensément dans la région Auvergne que dans les montagnes de Šumava ou en Evrytania. Le tourisme, en termes d'infrastructures et de ressources humainest, est plus développé dans l'Evrytania que dans les deux autres régions d'étude.

 

En outre, en raison des différences dans les structures gouvernementales locales et régionales, les trois zones diffèrent en termes d'environnement institutionnel et de perspectives de développement du tourisme. Malgré la présence d'un parc national, les structures institutionnelles pour le tourisme sont plutôt moins développées dans Šumava Montagnes que dans les deux autres régions

 

En Auvergne (France)  

En Auvergne, les modes de coordination concernant plus de soutien à la fourniture de produits locaux de tourisme (P4) et l'appui institutionnel à plus de coopération entre les contrôleurs de ressources, les entreprises touristiques et les médias pour développer le tourisme (P6) ont des impacts plus importants sur le développement du tourisme intégré que tous les autres modèles de coordination testés. Ce résultat est dû au fait que les réseaux de soutien de ces deux politiques ont plus de ressources que les autres, c'est à dire que leurs membres ont un niveau plus élevé des ressources propres et une volonté supérieure à mobiliser leurs ressources vers la réalisation de leurs objectifs, que les réseaux soutenant d'autres politiques coordination.

 

Toutefois, les différences entre les impacts de ces deux modes de coordination et de l'absence de changement dans les politiques touristiques actuelles ne sont pas grandes. C'est parce que presque tous les contrôleurs de ressources ont tendance à être en désaccord avec le développement du tourisme en tant que politique de développement économique. Par conséquent, quel que soit le motif de la coordination testé, les entreprises du tourisme et les médias qui souhaitent développer le tourisme tourisme ne trouvent pas suffisamment de ressources naturelles et culturelles accessibles pour le faire. C'est une découverte importante qui indique que, si l'événement hypothétique (cf. introduction) se réalise, on pourrait observer une concentration des touristes dans un nombre limité de places, là où le développement est autorisé par les contrôleurs de ressources. Cette concentration excessive pourrait mettre en péril l'image de la région comme un endroit peu encombré où les touristes peuvent se détendre.

 

En outre, quel que soit le mode de coordination utilisé, les impacts sur le développement du tourisme intégré ne sont pas très importants. C'est en partie en raison des conséquences des désaccords entre les contrôleurs de ressources, déjà mentionnés. C'est aussi en partie dû au fait que, alors que la majorité des entreprises et certains médias soutiennent une politique de développement des produits touristiques, la majorité des médias et quelques entreprises soutiennent une politique de promotion des produits, et non une politique d'augmentation des ressources pour le tourisme. Cette asymétrie résulte de l'offre et de la promotion de quelques nouveaux produits touristiques. C'est encore une découverte importante, indiquant que les asymétries d'attitude entre les entreprises et les médias peuvent limiter la poursuite de la diversification de l'offre touristique de la région, menant à un degré plus élevé de spécialisation dans une gamme étroite de produits touristiques.

 

Les participants aux ateliers de scénarios ont reconnus que de tels comportements sont réalistes et doivent être pris en compte lorsque l'on pense de l'évolution future du tourisme dans la région Auvergne. Les participants ont souligné le manque de soutien des propriétaires forestiers, des industries et des banques de développement du tourisme. Ils ont souligné le manque de soutien des institutions locales dans la promotion des ressources de la région, ils ont souligné le manque de compétences professionnelles dans les entreprises et les médias du tourisme et a souligné l'absence d'un forum institutionnel pour la représentation des différents acteurs liés au tourisme. Les participants ont suggéré un large éventail de mesures pour le développement du tourisme intégré, y compris la création de liens plus spécifiques entre les produits et les ressources naturelles locales tourisme (par exemple maisons dans les forêts, la gastronomie utilisant des champignons, etc.), Et la création et la promotion d'une l'imagerie régionale qui souligne davantage la qualité des ressources naturelles de la région.

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Dans les Montagnes de Sumava (République Tchèque)

Comme dans la région Auvergne, dans les montagnes de Šumava , la politique de soutien à la coopération des acteurs semble être la meilleure politique pour développer le tourisme intégré. Toutefois, ce résultat est ici dû au fait que cette politique a le meilleur potentiel pour générer moins de conflits que les autres politiques et non parce qu'il est soutenu par un réseau d'acteurs disposant de plus de ressources, comme ce fut le cas en Auvergne.

 

Dans les montagnes de Šumava, tous les modèles de coordination testés ont des impacts plus importants sur l'utilisation des ressources naturelles et culturelles pour le développement du tourisme qu'en Auvergne. C'est parce que, par rapport à l'Auvergne, des proportions plus élevées de contrôleurs de ressources, d'entreprises et de médias ont un fort intérêt pour le tourisme, une opinion positive du rôle de ces ressources pour le développement du tourisme, et un avis positif sur les impacts des politiques testées sur le tourisme intégré. Cependant, les simulations indiquent qu'un développement du tourisme peut générer beaucoup de conflits entre les acteurs du tourisme et de nouveaux touristes.

 

La simulation du modèle de soutien à la coopération des acteurs (P6) a indiqué que, en comparaison avec l'absence changement dans les politiques actuelles (P1), les conflits potentiels entre les acteurs individuels sont dans ce cas diminués. Ce résultat a été bien reçu par les participants à l'atelier de scénario. Toutefois, les participants ont souligné que la situation réelle diffère au sein de la zone d'étude. L'accroissement potentiel des conflits se produit principalement près de passages frontaliers avec l'Autriche, où un certain nombre de marchands sont apparus, et à proximité de la frontière de l’État en général. Les participants aux ateliers de scénarios ont également souligné que le tourisme est reconnu comme l'activité principale sur laquelle les efforts de développement local devraient être fondées. Les participants ont convenu que la perspective d'économie de marché, principalement en termes de possibilités de développement, est toujours considéré positivement. Ces avis sont étroitement liées à l'histoire récente de la région, et surtout de sa capacité à exprimer ses propres idées de développement du tourisme dans une perspective ascendante.

 

Les participants ont également insisté sur le fait que la qualité des services fournis doit être une priorité élevée. Il a également été suggéré que des services de qualité doivent être certifiés. Ces certifications de qualité devraient être émis par une chambre du tourisme régional approprié, qui, malheureusement n'a pas encore été établie.

 

En Evrytania (Grèce)

En Evrytania aussi, la politique de coopération des acteurs semble être la meilleure politique pour le développement du tourisme intégré. Il y a deux raisons à cela. Tout d'abord, les membres du réseau de soutien de cette politique ont une plus grande volonté de mobiliser leurs ressources que ne le font les membres des réseaux de soutien aux autres modèles de coordination. Deuxièmement, ce modèle de coordination génère plus de satisfaction parmi les touristes que les autres politiques. Le motif acteurs-coordination émerge dans Evrytania comme une demande tirée par les acteurs liés à la demande, par opposition à la situation en Auvergne où le même schéma de coordination apparaît comme une demande tirée par les acteurs liés à l'approvisionnement en ressources pour le tourisme.

 

Les participants dans l'atelier de scénario ont reconnus que de tels comportements futurs sont des présomptions réalistes qui devraient être prises en compte lors de la réflexion sur le développement futur du tourisme dans la région. Ils ont souligné que la fourniture de nouveaux produits et / ou services, à savoir une stratégie de développement basée sur la diversification des produits, ne devrait pas être considérée comme une politique viable. Malgré les avantages économiques qu'ils procureraient à ceux qui sont impliqués dans les activités de tourisme, le développement du tourisme peut avoir des impacts sociaux distributifs négatifs sur ceux qui ne sont pas directement impliqués dans les activités de tourisme, et augmenter les conflits comme le modèle l'indique.

 

Les participants ont souligné qu'il y a deux contraintes majeures agissant contre une future stratégie de tourisme intégré. La première a trait à l'attribution de ressources financières entre les acteurs ainsi que l'affectation et la répartition des avantages au sein des communautés locales. Le deuxième se rapporte à la gestion des ressources et de l'expertise associée nécessaire pour les gérer de manière durable. Enfin, les participants ont souligné que les modes de coordination sous-entendant de nouveaux règlements ne sont pas toujours viables, parce que l'environnement économique de la Grèce est déjà sur-réglementé.

 

Pour résumer, ces simulations montrent que les résultats sont très sensibles aux ressources et aux préférences des partisans du développement du tourisme, ainsi qu'à la répartition des ressources locales. L'impact des politiques testées sur l'accessibilité des ressources naturelles et culturelles est augmentée lorsque le niveau des ressources économiques locales est élevé et lorsque les préférences des acteurs pour que ces ressources soient utilisées comme un outil pour le développement du tourisme sont plus fortes . L'impact des politiques de promotion des produits touristiques liées aux ressources locales est inférieur quand le niveau des préférences des acteurs pour les ressources sociales est plus élevé que celui pour les ressources naturelles et culturelles. L'impact sur l'augmentation du nombre de touristes satisfaits est élevé quand les préférences des acteurs pour les ressources naturelles et culturelles est élevé. Il est faible quand la densité des touristes est élevée.

 

3. Modèle de simulation de négociations collaboratives

 

Un des facteurs déterminants du développement du tourisme intégré est le partage d'objectifs communs et la mise en œuvre d'actions cohérentes par l'ensemble des acteurs. Cette section de l'article présente tout d'abord la structure d'inférence d'un modèle de simulation de négociations collaboratives entre les différents groupes d'acteurs du tourisme. Il examine ensuite les avantages et les inconvénients relatifs d'un tel processus de négociations pour le développement du tourisme intégré en Auvergne, dans les Šumava Montagnes et en Evrytania.

 

31. Structure d'inférence du modèle de négociation collaboratives

 

Le modèle de prise de décision utilisé dans la section précédente pour évaluer les répercussions des politiques du tourisme suppose que la plupart des acteurs du tourisme ont déclaré leurs opinions, attitudes et attentes à l'égard des initiatives politiques. Le modèle de simulation de négociations collaboratives suppose que toutes les parties prenantes peuvent changer leurs opinions et leurs préférences politiques afin de d'obtenir un impact de la politique qui est aussi proche que possible à leurs attentes sur les objectifs des politiques de développement du tourisme (Xi) et les actions susceptibles de permettre de réaliser ces objectifs (Ei).

 

La simulation comprend quatre étapes: l'initialisation, la construction des duos d'acteurs, la négociation, la révision des positions. Les trois dernières étapes sont séquentiellement et de manière itérative réalisées dix fois pour obtenir des «effets d'apprentissage». La fonction et le fonctionnement de chaque étape du processus de simulation sont brièvement décrits ci-dessous. Le lecteur intéressé trouvera une présentation plus détaillée dans Bousset et al., (2003).

 

Initialisation.

La phase d'initialisation consiste à capter les ressources de chaque acteur i (Ri), ses perceptions concernant l'événement (Si) et l'importance des ressources locales pour le tourisme (Vi), ses attitudes ou comportements à l'égard des questions liées au tourisme intégré (VIi ), ses attentes sur les objectifs de la future politique du tourisme (Xi) et les actions nécessaires pour atteindre ces objectifs (Ei).

 

Construction des duos d'acteurs.

On suppose que chaque acteur i identifie l'acteur j qu'il veut approcher pour l'amener à adopter ses propres attentes en matière de politique. On suppose que la décision d'un acteur i de contacter un autre acteur j dépend, d'une part de l'utilité perçue par i de convaincre j à adopter ses positions (Xi, Ei ...) --- et du coût perçu par i de devoir adopter les positions de j (Xj, Ej...), et d'autre part, de la probabilité de voir l'acteur j accéder à cette demande, qui dépend de l'utilité perçues par i de voir j adopter ses positions politiques (Xi, Ei ...).

 

L'utilité pour un acteur i de convaincre j à adopter sa position politique est supposée augmenter en fonction des ressources de j (Rj), de l'importance du tourisme pour j (Sj), et des différences entre les vues de i et de j sur les objectifs de la future politique du tourisme (| Xi - Xj |), les actions nécessaires pour atteindre ces objectifs (|Ei - Ej |), l'importance de ressources locales pour le tourisme (|Vi - Vj |) et les attitudes ou les comportements à l'égard des questions liées au tourisme intégrée (| VIi - VIj |). Les algorithmes complexes pour l'estimation exacte de l'utilité perçue de la demande et la probabilité d'un accord sont présentés dans Bousset et al. (2003).

 

Négociations.

On suppose que chaque acteur j reçoit plusieurs demande de révision de ses attentes (Ej, Ej...). On suppose que chaque acteur j décide d'accepter ou de rejeter les demandes de modifier ses attentes. Si l'acteur j accepte une demande de coopération de la part de l'acteur i, la demande devient une relation d'accès entre i et j. L'acteur j acceptera la demande de changement de la politique de l'acteur i s'il estime qu'il ne peut pas persuader lui-même un autre acteur d'adopter ses propres positions et si i est l'acteur dont les attentes sont les éloignées des siennes -- les moins coûteuses à adopter, et si les parties prenantes i est un membre d'un coalition plus puissante que la sienne.

 

Révision des positions.

Au cours de cette phase, chaque acteur j qui accepte la demande d'un acteur i adopte les attentes politiques de ce dernier et informe les autres acteurs de ce changement. Ensuite, tous les acteurs révisent leurs estimations initiales de la puissance des nouvelles coalitions qui résultent des changements de positions, ainsi que leurs estimations des utilités de contester chacun des autres auteurs -- et des coûts de leur éventuels changements de positions, et ainsi leurs estimations de la probabilité d'acceptation de leurs demandes de révision de position aux autres acteurs. Donc, parce que les relations d'accès sont réévalués à chaque itération de la simulation, une relation d'accès donnée peut être renouvelée ou disparaître.

 

A la fin de la simulation, le modèle indique l'impact du processus de négociation multi-acteur sur ce qui suit:;

- la composition, la structure et la capacité des réseaux de supporters/opposants aux politiques simulées;

- les liens inter et intra-organisationnels qui pourraient conduire à un comportement coopératif entre les parties prenantes du tourisme pour développer le tourisme intégrés dans leurs domaines (impact sur ​​le leadership);

- le potentiel de conflits entre les différents groupes d'acteurs du tourisme (impact sur ​​l'autonomisation);

- et la sensibilité des résultats ci-dessus pour sélectifs exposition à l'information et à la volonté des parties prenantes les plus alimentés à réagir et à négocier avec les autres acteurs.

 

 

 

32. Résultats du modèle de négociations collaboratives

 

En Auvergne (France)

En Auvergne, les simulations indiquent que les négociations collaboratives pourraient induire quelques changements dans les attentes des acteurs du tourisme en ce qui concerne l'objectif global des futures politiques de tourisme. Cependant, les simulations ont indiqué un certain nombre de changements potentiels sur les modes de coordination (politique préféré) pour développer le tourisme. Tout d'abord, une proportion importante des acteurs du tourisme en faveur de politiques de soutien au contrôle institutionnel des ressources locales pourrait rejoindre les partisans de politiques favorisant un appui institutionnel pour la fourniture de produits touristiques locaux. Pour en revenir aux résultats de Auvergne issus des simulations de la section précédente, nous voyons que le risque de concentrer les activités touristiques dans quelques endroits en raison d'un contrôle strict des ressources peut être en partie évité si le processus de négociation proposé est suivi.

 

Deuxièmement, certaines parties prenantes qui soutiennent une politique en faveur de plus de coopération entre les acteurs du tourisme pourraient rejoindre ceux qui soutiennent la politique pour plus de promotion des produits et des lieux. Encore une fois, en revenant aux résultats antérieurs, nous voyons que la différence observée entre les parties prenantes à l'appui d'une politique d'approvisionnement en produits et parties prenantes qui soutiennent une politique de promotion des produits et des lieux augmentera en faveur de ce dernier. Dans l'ensemble, le processus de négociation pourrait diminuer le risque de conflits entre les acteurs du tourisme, en particulier parmi les contrôleurs de ressources et les institutions.

 

Les participants au scénario ateliers ont reconnu qu'encourager les touristes à séjourner ici, nécessite une plus grande coopération entre les différents groupes de parties prenantes du tourisme, et que l'alignement des positions des différents acteurs du tourisme dans le visage des projets de tourisme nécessite des approches plus bottom-up dans la conception de la politique.

 

Dans les montagnes de Šumava (Rép. Tchèque)

Dans les montagnes de Šumava, les simulations indiquent que les négociations collaboratives pourraient convaincre une proportion significative de contrôleurs de ressources, les entreprises touristiques, les médias, les communautés d'accueil et les institutions (actuellement réticents à voir une augmentation de le nombre de touristes qui viennent pour les ressources naturelles et culturelles de la région) de rejoindre les partisans des politiques du développement du tourisme.

 

De tels changements entre les positions politiques pourraient diminuer les ressources des modérateurs (ceux qui gardent une position neutre à l'égard du cas hypothétique), mais la situation pourrait rester une source de conflit, parce qu'une grande partie des entreprises, médias, des contrôleurs de ressources, des communautés hôtes et certaines institutions peuvent rester réticents à soutenir le développement touristique. Les simulations indiquent que de nombreux conflits pourraient survenir entre les parties prenantes. Certaines des institutions et des contrôleurs de ressources pourraient inciter les acteurs qui sont actuellement réticents à promouvoir le tourisme, à prendre un position plus pro-développement. Certains des médias et d'autres contrôleurs de ressources, actuellement réticents à promouvoir le tourisme, pourrait défier les autres parties prenantes à abandonner leur position pro-développement.

 

En Evrytania (Grèce)

En Evrytania, comme dans Šumava Montagnes, des négociations collaboratives pourraient convaincre les contrôleurs de ressources, les communautés d'accueil et les médias, qui sont actuellement réticents à voir une augmentation du nombre de touristes, de se joindre aux partisans de politiques de développement touristique. Mais les simulations indiquent également qu'une proportion importante d'autres médias, des contrôleurs de ressources et des entreprises, qui acceptent actuellement les politiques de développement touristique, pourrait rejoindre ceux qui restent plus réservés (neutre).

 

Dans l'ensemble, ces acteurs neutres envers plus de touristes sont favorables à la préservation des ressources naturelles et culturelles et les parties prenantes en faveur d'un plus grand contrôle sur les ressources locales, pourraient gagner en puissance, c'est à dire pourraient augmenter leur capacité à influencer l'évolution du tourisme dans la région. Cependant, les réseaux de soutien à une plus grande coopération entre les acteurs du tourisme pourraient doubler leurs ressources.

 

En conséquence, le risque de conflits entre les parties prenantes du tourisme pourrait augmenter, en particulier entre les institutions, les contrôleurs de ressources, et les médias. Les résultats de ces simulation montrent que beaucoup de conflits pourrait se développer entre ces institutions, les contrôleurs de ressources et gardiens qui favorisent plus de touristes recherchant «nature et culture» et les institutions, les contrôleurs de ressources et médias qui ont adopté une position neutre dans ce sens.

 

Dans les trois zones d'étude, les simulations montrent que les résultats du processus de négociation sont sensibles à la volonté des acteurs les plus puissants d'entendre les autres acteurs, et le niveau actuel de leur insertion dans les réseaux locaux. Une augmentation des ressources et de la volonté d'accepter d'entendre les autres parties prenantes aumenterait la capacité du processus de négociation de réduire le risque de conflits entre les acteurs du tourisme. Mais un acteur puissant et bien inséré dans les réseaux locaux peut être moins enclins et moins en mesure de modifier ses positions politiques et cela diminuerait la capacité du processus de négociation de réduire les risques de conflits entre les parties prenantes. Parfois, cette volonté des puissants pour négocier existe, et parfois ce n'est pas le cas. Des données détaillées et tableau des résultats des exercices de simulation sont disponibles auprès de l'auteur de contact sur ​​demande.

 

 

4. Conclusions. 

 

Le DSS utilisé ici est un ensemble de procédures de gestion des données et des modèles de simulation multi-agents. Les résultats des études de cas indiquent que le DSS fournit aux décideurs des informations sur les impacts possibles des politiques de gestion du tourisme dans une forme facilement accessible. Les résultats démontrent que le DSS est capable de traiter divers intrants, d'analyser et de «comprendre» ces entrées et de proposer des pistes d'action qui aident les acteurs du tourisme dans le diagnostic, la planification et la conception de leurs activités, en particulier compte tenu de la taille relativement petite du tourisme dans les régions d'étude respectifs.

 

Le DSS peut être utilisé pour la construction d'une variété de scénarios en partant des perceptions des acteurs sur les pratiques et leurs préférences pour l'utilisation des ressources. Le DSS peut également évaluer le potentiel de politiques alternatives en utilisant les mêmes entrées. La valeur du DSS comme un instrument de planification réside dans sa capacité à évaluer l'impact de diverses actions et politiques de gestion, sans avoir besoin de mettre en œuvre les actions ou perturber l'offre touristique actuelle et, bien sûr, sans détruire le cadre politique. En outre, le DSS peut aider les décideurs à tester la sensibilité des impacts à l'égard d'incertitudes sur la répartition spatiale des ressources locales et des activités dans la région et sur la valeur des différents paramètres de la prise de décision (par exemple, volonté des acteurs à négocier et importance de la mise en réseau dans la prise de décision des acteurs).

 

La simulation du comportement des acteurs face à des politiques hypothétiques fournit des indications sur les stratégies les plus appropriées pour le développement du tourisme intégré. Par exemple, ces simulations ont indiqué combien il pourrait y avoir des changements dans l'utilisation des ressources locales pour le tourisme, l'offre de produits touristiques, la répartition des sites touristiques, la satisfaction des touristes et le potentiel de conflits inter-acteur. Les simulations ont également indiqué quels types de liens informels peuvent apparaître entre les instances décisionnelles inter- et intra-organisationnelles au cours des processus de négociation de collaboration.

 

La simulation de négociations entre les acteurs du tourisme fournit des indications complémentaires pour l'identification des structures et des stratégies institutionnelles les plus appropriées pour le développement du tourisme intégré. Les simulations ont montré que les négociations peuvent fonctionner comme un mécanisme par lequel les acteurs du tourisme pourraient devenir plus organisés, parfois plus unis, tantôt plus polarisés. Les négociations établissent un processus par lequel les acteurs du tourisme reconnaissent que leurs efforts pour influencer le domaine de la politique sont interconnectés. Les simulations ont montré que mettre le pouvoir au centre de la discussion et de la relation entre les acteurs du tourisme donne une meilleure compréhension des rôles futurs possibles de chaque type de parties prenantes et des ressources dans le développement du tourisme intégré. Les simulations ont également montré que les processus de négociation peuvent fonctionner comme un mécanisme de règlement des différends multi-parti et l'intégration sociale.

 

Autonomisation et complémentarité (critères de SPRITE pour le tourisme rural intégré) peuvent être améliorés par le travail en commun, la négociation et le compromis.

 

En général, la méthodologie DSS montre la différence importante que les processus politiques peuvent apporter à la forme, la trajectoire et le degré d'intégration du tourisme. Les mêmes politiques peuvent être favorisés pour des raisons complètement différentes dans deux études de cas. Inversement, les mêmes intérêts entre les parties prenantes dans différents cas d'étude peuvent révéler des appuis aux mêmes politiques complètement différentes. Ainsi, les différences spatiales dans la façon dont les zones répondent à des changements comparables ne sont pas surprenants. Cela montre que le développement du tourisme intégré dans les zones rurales et en retard de développement nécessite une forte implication des acteurs locaux et des communautés dans sa planification, sa mise en œuvre et ses phases d'évaluation au lieu de solutions prêtes à l'emploi et uniformes prévues par les politiques conçues de haut en bas. Mais le développement du tourisme intégré n'est qu'une composante d'une tâche plus large de développement rural dont les politiques devrait faire l'object d'une planification bottom-up.

 

Le DSS est exigeant en données et a nécessite un long travail de conception et de développement. Cependant, une fois le programme construit, il est assez facile de l'utiliser pour traiter des problèmes semblables et d'en tirer un large éventail de scénarios de coordination(Voir projet ECOFOR).

 


 

Remerciements

 

Cet article est basé sur un programme de collaboration de la recherche financée par l'UE (QLK5-CT-2000-01211 - SPRITE) et réalisée par les universités du pays de Galles (Aberystwyth) (coordinateur), Caen, Patras, en Irlande (Galway), Valence, Lancaster et Coventry, conjointement avec l'Institut d'écologie du paysage (České Budějovice), CEMAGREF (Clermont Ferrand) et Teagasc (Dublin).

 

Références

 

Barreteau, O., Garin, P., Dumontier, A. & Abrami, G. (2003) Agent-based facilitation of water allocation: case study in the Drome River valley, Group Decision and Negotiation , 12, pp. 441-461.

 

Bousset, JP, Oliver, T. & Jenkins, TN (2003) Decision Support System for Integrated Tourism (SPRITE Deliverable 18) (Clermont-Ferrand: Cemagref, Unité Dynamique et Fonctions de l'Espace Rural).

 

Campbell, J. & Townsley, P. (1997) Participatory and integrated policy processes in small-scale fisheries, PLA Notes, 30, pp. 66–69, (London: IIED)..

 

Godet, M. (2001). Creating Futures: Scenario Planning as a Strategic Management Tool (London: Economica). .

 

Jenkins, TN & Oliver, T. (2001) Integrated Tourism: a Conceptual Framework (Aberystwyth: University of Wales).

 

Street, P. (1997). Street, P. (1997). "Scenario Workshops: A participatory approach to sustainable urban living?" Futures, 29(2), 139-158. Futures, 29 (2), 139-158.

 

Stokman, FN & Zeggelink, EPH (1996) Is politics power or policy oriented? Stokman, FN

 

1. Bousset, J-P.. Decision-Making Process and Strategic Planning by Scenarios: An Operative Model so as to study the Possible Futures of Cattle Farms of Auvergne and Limousin. Farmers's Decision Making, 38th EAAE Seminar, Copenhagen, october 1994.

Jean-Paul Bousset, Anne Busselot, Georges Baud. Modèle pour l'étude prospective d'exploitations agricoles. CEMAGREF, Ingénieries – EAT- numéro 5 -mars 1996.

Jean-Paul Bousset, Dimitris Skuras, Jan Tesitel, Jean-Bernard Marsat, Anastasia Petrou, Elba Fiallo-Pantziou, Drhomira Kusova, & Michael Bartos. A Decision Support System for Integrated Tourism Development: Rethinking Tourism Polcies and Management Strategies. Tourism Geographies, Vol 9, Number 4, pp 405-420, November 2007.

Jean-Paul Bousset, Dominique Vollet. Apports de l'analyse des ensembles approximatifs à une application de la méta-analyse en économie régionale. Illustration à partir de la base économique. Revue d'Economie Régionale et Urbaine, N°5, pp 773-799, 2003.

 

Elements de pseudo-code du modèle de régulation

 

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

;; Setup Procedures ;;

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

to setup ; making up the space-grid from actors' ressources and perceptions

    to setup-resources-of-patches-from-random

    to setup-preferences-of-controllers

    to setup-preferences-of-businesses

    to setup-preferences-of-gatekeepers

    to setup-preferences-of-communities

    to setup-preferences-of-institutions

    to setup-preferences-of-tourists

end

 

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

;; Run Model Procedures ;;

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

to run-model (one step & forever options)

    to build-no-regulated-scenarios ; to simulate market like evolution

    to build-policy- scenarios ; to simulate top down regulation

end

 

to setup-resources-of-patches-from-random

ask patches

[ without-interruption

    [set controlled-by []

    set used-by []

    set promoted-by []

    set visited-by []

    set liked-by []

    set supported-by []

    ...

    set natural-resources precision (random-int-or-float 1.0) 1 ;

    ; idem cultural-resources, social-resources, economic-resources

    set accomodations precision (random-int-or-float 1.0) 1    

    ; idem catering, leisures, attractions, foods, landscape, crafts

...

    ]

]

end

 

to setup-preferences-of-controllers

.

ask turtles with [breed = controllers]

[without-interruption

    [search-for-afree-place-for-controllers

    ]

]

end

 

to search-for-afree-place-for-controllers

ifelse (attempt < 2000)

[ setxy (random-int-or-float world-width) (random-int-or-float world-height)

    set TNp count turtles-here

    ifelse (TNp > 1)

    [;there are other turtles here

    set attempt attempt + 1

    search-for-afree-place-for-controllers

    ]

    [;there are no other turtles here

    set TNp8 count turtles in-radius (ResourcesDensity * 4);8; nb turtles on the eight patches around

    ifelse (TNp8 < 2)

        [;there are no other turtles around the asked turtle

        expand-preferences-ofcontrollers ]

        [; there are other turtles arround the asked turtle

        set OTNp8 max-one-of turtles in-radius (ResourcesDensity * 4) [size]; who is the bigest neighbour

        set dis distance OTNp8    

        ifelse (dis >= ((size-of OTNp8 * ResourcesDensity) + (2 * (size * ResourcesDensity))))

            [ expand-preferences-ofcontrollers ]

            [;ifelse (resources-preference-of OTNp8 = resources-preference)

            set MTNp8natural mean values-from turtles in-radius (ResourcesDensity * 4)

            [preffor-natural-resources; idem for-cultural-resources, social-resources; economic-resources]

            ]

...

    ]

end

 

to expand-preferences-ofcontrollers ; optimal position !

ask patches in-radius (ResourcesDensity * size)

[ without-interruption

[ set controlled-by lput label-of myself controlled-by

set controlled-byw lput myself controlled-byw

set plabel "."

set natural-resources Tpnr ; idem cultural-resources ; social-resources

set accomodations Tpacc ; idem catering leisures, attractionst, foods, landscape, crafts

...

end

 

to build-no-regulated-scenarios

locals [w x y z]

;setup-user-input-parameters-1

set TypeOfEvolution "Market"

if iteration = 0

[ do-NO-REGULATION

]

resume-total-conflicts-and-cooperations

.

end

 

to do-NO-REGULATION

without-interruption

[

controllers-attemptto-control-underused-resources-NO-REGULATION

businesses-attemptto-use-underused-resources-NO-REGULATION

gatekeepers-attemptto-promote-underused-resources-NO-REGULATION

resume-conflicts-and-cooperations

tourists-attemptto-visit-underused-resources-NO-REGULATION

setup-controllers-energy

setup-businesses-energy

setup-gatekeepers-energy

update-lorenz-and-gini-plots

if (BottomUpRegulation? = true) [simulate-dynamicsof-positions]

]

end

 

to controllers-attemptto-control-underused-resources-NO-REGULATION

if (UnderUsedResources = "natural") [controllers-explore-natural-resources-NO-REGULATION]

if (UnderUsedResources = "cultural") [controllers-explore-cultural-resources-NO-REGULATION]

if (UnderUsedResources = "natural&cultural") [controllers-explore-undefined-resources-NO...]

end

 

to controllers-explore-undefined-resources-NO-REGULATION

set listof-patches-with-underused-resources patches with

[(natural-resources >= ResourcesThreshold or cultural-resources >= ResourcesThreshold) and controlled-by = []

and used-by = []

]

;show listof-patches-with-underused-resources

set listof-turtles-with-same-profile turtles with

[

breed = controllers

and who < TTN ; only "actual" controllers

and gains > 0

and (preffor-natural-resources >= ResourcesThreshold

or preffor-cultural-resources >=ResourcesThreshold)

and (perceptionoftpreffor-natural-resources >= ResourcesThreshold

or perceptionoftpreffor-cultural-resources >= ResourcesThreshold)

and Xi = 1 ; for an increasing of the number of tourists

]

 

ask listof-turtles-with-same-profile

[ set partnered? true

hatch 1

[;then move its "phantom" by refering to its VisionRange

set attempt 1

hideturtle

controllers-moves-to-underused-resources-NO-REGULATION

]

]

end

 

to controllers-moves-to-underused-resources-NO-REGULATION ;; turtle proceduere

setxy (random-int-or-float world-width) (random-int-or-float world-height)

ifelse (patch-here = one-of listof-patches-with-underused-resources)

[;patch OK

set Tp count other-turtles-here with [breed = controllers and who >= TTN]

ifelse (Tp > 0)

[; one other phantom controllers is candidate to control the same patch

controllers-internal-conflicts-analysis-NO-REGULATION ; --> partners 1

 

ifelse (partners != [])

[;there are partners 1

;search for the bigest controllers

set bigest max-one-of turtles-here with [breed = controllers and who >= TTN][energy];[size]

ifelse (who-of bigest = who-of myself)

[;i am the winer of conflict

;set Wp values-from other-turtles-here with [breed = controllers and who >= TTN] [label]

;ask turtles with [Wp] [die]

ask other-turtles-here with [breed = controllers and who >= TTN]

[

without-interruption

[

if (member? label controlled-by-of patch-here)

[set controlled-by-of patch-here (remove label controlled-by-of patch-here)]

die

]

]

print-shiftsin-controls

 

set TNp8 count turtles with [(breed = controllers or breed = businesses or breed = gatekeepers)

and who < TTN] in-radius (ResourcesDensity * 4)

ifelse (TNp8 > 1)

[; there are other actual controllers or businesses arround the asked turtle: test their objectives

controllers-external-conflicts-analysis-NO-REGULATION ; --> partners 2

]

[; no other turtles arround

print-expand-shiftsin-controls

]

]

[;i am the loser of all possible conflicts

set attempt (attempt + 1)

if (attempt < 2000) [controllers-moves-to-underused-resources-NO-REGULATION]

]

]

[;no partners

]

]

[;no other phantom turtle is candidate to use this patch

set TNp8 count turtles with [(breed = controllers or breed = businesses or breed = gatekeepers)

and who < TTN] in-radius (ResourcesDensity * 4);

ifelse (TNp8 > 1)

[; there are other controllers or businesses arround the asked turtle: test their objectives

controllers-external-conflicts-analysis-NO-REGULATION ; --> partners 2

]

[; no other turtles arround

print-expand-shiftsin-controls

]

]

]

[; it is not a good patch

set attempt (attempt + 1)

if (attempt < 2000) [controllers-moves-to-underused-resources-NO-REGULATION]

]

end

 

 

Eléments de pseudo-code du modèle de négociation

 

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

;; Setup Procedures ;;

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

to setup

    do-scenario  

end

 

to do-scenario 

    do network analysis    

    do conflicts analysis

end

 

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

;; Run Model Procedures ;;

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

to run-model (one step & forever options)

ifelse (iteration < Iterations) ; 1

    for each actor i

        for each actor j

        do-partner-up-rational-1

        next j

    next i

    do scenario

end

 

to do-partner-up-rational-1

ifelse ; 1;;i believes that j is the best case to be challenged and sends a request to j

[;*OP2 of if of ifelse 1

ifelse ; 2

;; j accepts the request from i because i is the costless possible challenger

    [;*OP3 of then of if of ifelse 2

    ;; RATIONAL OPTIMAL Decision-Making

    set OptimalChallenger label-of turtle(c)

    do-shift positions and circulate information

    ];*CP3 of then of if of ifself 2

    [;*OP3 of then of else of ifelse 2

    ;;EMOTIONAL SUBOPTIMAL Decision-Making

    ;; j doesn't accept the request of i because there are other costless challengers

    set k 1

    while [challenger != c And NEiUij != [] And k < (x - 1)]

    ;;i searches for an other j with MaxEiUij inferior to previous MaxEiUij

        [;*OP311 while k

        ;new sorted list without the highest value

        set OptimalChallenger label-of turtle(c)

        ifelse ; 4

        challenged?-of turtle (partner) = false

        ;; i knows j i.e. j is visible given the value of the VisionRange parameter

        ;; if i expects gains in challenging j

        ; i's utility to challenge j is greater than i's utility to challenge i (i's view)

        ; j's utility to challenge i is lower than i's utility to challenge j (j's view)

        ;; if i believes that he/she has more U to challenge j than that j has U to challenge i

        ;; (that situation matches sectors 1, 8 and 7 of the B.de Mesquita model)

            [;*OP321 of then of if of ifelse 4

            ;; j accepts the request from i because i is the costless possible challenger

            set OptimalChallenger label-of turtle(c)    

            do-shift positions and circulate information

            ];*CP321 of then of if of ifself 4

            [;*OP322 of then of else of ifelse 4

            ;; j doesn't accept the request from i because i is not the costless challenger    

            set p 1

            while [challenger != c and p < (x - 1)]

            ;; j checks if i is among the acceptable challengers

                [;*OP32221 while p

                ; min value of j's perception of costs of ad of i's positions

                ; position of optimal i in the unsorted list of utilities

                set OptimalChallenger label-of turtle(c)

                ifelse

                challenged?-of turtle (partner) = false

                ;; if i believes that i has more U to challenge j than that j to challenge i

                    [

                    ;; j accepts the request from i because i costless hallenger

                    set OptimalChallenger label-of turtle(c)

                    do-shift-in-positions-and-circulate-information

                    ]

                    [;*OP of then of else

                    ;; j doesn't accept the request from i because too much costly

                    ];*CP of then of else

                    set p p + 1

                ];*CP 322221 end of while p

            ];*CP322 of then of else of ifelse 4

            set k k + 1

        ];*CP 322221 end of while k

    ];*CP3 of then of else of ifelse 2 j; i.e. j is not a good partner to i

end

 

to do-shifts-in-positions-and-circulate-information

;; SHIFT POSITIONS and CIRCULATE INFORMATION

set gains-of turtle (challenger) lput MaxEiUij gains-of turtle (challenger)

set losses-of turtle (partner) lput ValEjUji losses-of turtle (partner)

; j adopts i's objectives, saliences, preferred actions, prob to request others

; j adopts i's distances on objectives, preferences, total distances to others

; j adopts i's reciprocal utilities, utilities in succeeding, utilities in failing

; j adopts i's perception of utilities for i, i's perception of utilities for j

;; store results

; list of convinced partners

; list of shifts (adopted objectives)

; list of shifts (adopted objectives)

; list of challengers

; list of shifts (adopted objectives)

; list of shifts (adopted objectives)

do-setup-knowledge

end

 

to do-setup-knowledge
;;; for distances calculation (correlations among actor positions)

if PoliticalDistance = "ObjectivesOnly" [set ActionsWeight 0]
do-refresh-Ycor
store-initial-turtle-counts ;;record the number of turtles for each strategy
do-filling-Nij
do-filling-DXij-DUij
do-filling-DEij
do-filling-Dij-Uij
do-filling-Pij
do-filling-USij-UFij
do-filling-EiUij-EiUj
end

 

to do-filling-EiUij-EiUj
;; EiUij ;; list of the i's perception of utility for i to challenge other actors j

;; EiUij = (Pij*USij)+((1-Pij)*UFij))
;; EiUji ;; list of the i's perception of utility for j to challenge other actors i

;; EiUji = ((1-Pij)*USij)+(Pij*UFij)
;; without taking account multilateral utilities for i to defeat j
;; EiUij = i's perception of utility for i to challenge j
;; without taking account multilateral utilities for i to defeat j
;; EiUij = (Pij*USij)+((1-Pij)*UFij))
;; EiUji =i's perception of utility for j to challenge i
;; EiUji = ((1-Pij)*USij)+(Pij*UFij)

locals [rNSi rNSj rNPij rNPji rNUSij rNUFij]; j Nj
ask turtles ; for each actor i
[ without-interruption

    [ let WhosWho who-of turtle who    
    let Nj length Nij-of turtle who ; number of j within the list of the Nij neighbourgs of i
    set rNSi item MPoiSiItem Si-of turtle who ; salience of Objectif MPoiSiItem for i
    let j 1    
    while [j <= Nj] ; for each other actor j
        [ set partner item (j - 1) Nij-of turtle who ; who of j as partner of i (as challenger)
        set rNSj item MPoiSiItem Si-of turtle (partner)    
        set rNPij item (j - 1) Pij-of turtle
        let PosWhosWho position WhosWho Nij-of turtle (partner)
        set rNPji item PosWhosWho Pij-of turtle (partner)    
        set rNUSij item (j - 1) USij-of turtle who    
        set rNUFij item (j - 1) UFij-of turtle who
        set EiUij lput (precision ((rNSj/4)*((rNPij*rNUSij)+((1- rNPij)*rNUFij))+((1-(rNSj/4))*rNUSij))2) EiUij    

        set EiUji lput (precision ((rNSi/4)*((rNPji*rNUSij)+((1-rNPji)*rNUFij))+((1- (rNSi/4))*rNUSij))2) EiUji    

        set j (j + 1)
    ]; end while j
];end for whithout

end

 

to-report calc-Uij [rNDij rNXi rNXj]  ;;calc the utility for i to challenge j
ifelse rNDij <= 0 ;; if less than 50% of the expected actions of i anj are similar
;; situation d'autant + utile que NDij est élevée
[;OP1 of if 1

    ifelse (rNXi = rNXj) ;;

    if objectives of i and j are similar (diagonale = utilité nulle)
    [;OP2 of if 2
    report precision ((0.01 * (1 - ActionsWeight)) + (ActionsWeight * abs(rNDij))) 4    
    ];CP2 end of if 2
    [;OP2 else of if 2

    ;; if objectives of i and j are different (off diagonale = utilité)
    if (rNXi + rNXj = 1) ;; if i or j is for maintaining and the other for increasing
    [report precision ((0.50 * (1 - ActionsWeight)) + (ActionsWeight * abs(rNDij))) 4]    
    if (rNXi + rNXj = -1) ;; if i or j is for maintaining and the other for decreasing
    [report precision ((0.50 * (1 - ActionsWeight)) + (ActionsWeight * abs(rNDij))) 4]    
    ;; idem above    
    if (rNXi + rNXj = 0    )

    ;; if objectives of i and j are opposite (extrema position in triangle = max utility)
    [report precision ((1.00 * (1 - ActionsWeight)) + (ActionsWeight * abs(rNDij))) 4]    
    ];CP2end of else of if 2
];CP1 end of if
[;OP1else i.e. Dij >0
ifelse (rNXi = rNXj) ;; if objectives of i and j are similar (diagonale = utilité nulle)

    [;OP2if
    report precision ((0.01 * (1 - ActionsWeight)) + (1 - (ActionsWeight * abs(rNDij)))) 4    
    ];CP2endif    
    [;OP2else ;; if objectives of i and j are different (off diagonale = utiité) des objectifs)
    if (rNXi + rNXj = 1) ;; if i or j is for maintaining and the other for increasing    
    [report precision ((0.50 * (1 - ActionsWeight)) + (1 - (ActionsWeight * abs(rNDij)))) 4]    
    if (rNXi + rNXj = -1) ;; if i or j is for maintaining and the other for decreasing    
    [report precision ((0.50 * (1 - ActionsWeight)) + (1 - (ActionsWeight * abs(rNDij)))) 4]    
    ;; idem above    
    if (rNXi + rNXj = 0)

;   ; if objectives of i and j are opposite (extrema position in triangle = max utility)

    [report precision ((1.00 * (1 - ActionsWeight)) + (1 - (ActionsWeight * abs(rNDij)))) 4]    
    ];CP2endelse
];CP1endelse
end


 

to-report calc-USij [rNUij rNRj rNSj rNGj] ;;Rj 0..1 Sj 1..4 Gj 0 ..3
report precision (guessb * ( ( rNRj * rNUij * (1 / (rNGj + 1))))) 4
end

to-report calc-UFij [rNUij rNRi rNSi rNGi]
report precision (guessc * -1 * ((rNRi * rNUij * (1 / (rNGi + 1)))) ) 4
end

to-report calc-EiUij [rNPij rNSj rNUSij rNUFij]
report precision ((rNSj / 4) * ((rNPij * rNUSij) + ((1 - rNPij) * rNUFij)) + ((1 - (rNSj / 4)) * rNUSij)) 4
end

to-report calc-EiUji [rNPji rNSi rNUSji rNUFji]
report precision ((rNSi / 4) * ((rNPji * rNUSji) + ((1 - rNPji) * rNUFji)) + ((1 - (rNSi / 4)) * rNUSji)) 4
end

;; EiUij =(Sj/4 *(( Pij * USij ) + ((1-Pij) * UFij )) + (1-Sj) * USij )
;; accessed j *((i wins * Gains) + (i fails * Losses)) + (j accepts * Gains)
;; EiUji =(Si/4 *(( Pji * USji ) + ((1-Pji) * UFji )) + (1-Si) * USji )
;; j accessed i *((j wins * Gains) + (j fails * Losses)) + (i accepts * Gains)

 

 

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